Pour le film "Le Passager de l'Eté",
Le film se veut un long poème (quasiment pas de dialogue) dédié à l’érotisme paillard et franchouillard, valorisant la figure nationale et mythique du jeune homme faisant son éducation chez les femmes (qui elles, ne tireront aucune leçon de son passage chez elles), et mieux encore, chez la mère et la fille à la fois (d'une pierre deux coups). Réunissant en lui les stéréotypes de l’Age d’or à la française : la campagne sans tracteur, les paysans travailleurs, les femmes belles et fortes à la fois, les parties de jambes dans l’herbe..., ce film a pour atout le paysage idyllique, et pour défaut majeur l’intrigue vraiment merdique. La substantifique moelle de ce film, est une ode à l'amour de la nature, à l'amour nature(l), avec, pour la touche pathétique, l'ultime diatribe de la femme âgée pérorant que son ex-amant n'est qu'un cul-terreux, etc., ... ce qui a pour effet, tout de même , de rendre l'amour que celui-ci éprouve pour la fille, pur et sublime... et de rendre l'amour de la vieille un peu pathétique, quand même. La morale, quant à elle, revient aux péquenots qui disparaissent avec l'arrivée du tracteur, elle est ridiculisée dans la diatribe de Catherine Frot qui confond celle-ci avec la jalousie. J'allais oublier de préciser qu'il n'y a pas une once de psychologie des personnages dans ce film : peut-être, dans un exercice poétique, a t-on voulu suggérer, et non pas imposer. En somme, c’est toujours le même plat qu’on nous sert. Est-ce là le renouveau du cinéma français? ...
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