Sin City est violent, c’est un fait. Mais il est idéaliste. La femme idéalisée en tant que p*** est montrée comme victime de la violence et de la bêtise masculine mais elle est bien capable d’être méchante et bête, elle aussi, comme par exemple cette gourde qui vend toutes ses amies pour se retrouver elle-même à la merci d’un psychopathe. La scène qui clôt la fin du film est drôle parce qu’elle empêche de tomber dans le schéma femme victime/gentille et homme bourreau/méchant; la scène de clôture donc évite d’irriter les hommes se sentant obligés de penser du « bien » de la pauvre Femme.
Il n’y a rien à redire sur l’esthétique du film qui fait très bien passer la pilule de la violence au point que les censeurs éberlués sans doute, par la beauté visuelle, se sont dit, comme il y a deux cent ans (je renvoie pour les amateurs d’histoire, à Victor Cousin) : « ah! laissons la morale de côté ça n’a rien à voir avec l’art ». Donc pas de censure. Ceci dit, je ne pense pas que la morale du film soit inexistante. Elle vous prévient de la brutalité de l’Homme de façon générale, surtout lorsque l’homme est un psychopathe et qu’il obéit aveuglement à
En résumé, à mon avis c’est un très beau film: visuellement révolutionnaire mais, en ce qu'il participe de l'idéologie anti-chrétienne à fond les ballons (parce que c'est toujours plus facile de taper sur le crâne des vieilles institutions qui ne veulent pas mourir), il ne brasse que du vent, même si le vent souffle très fort. En fait dans le fond, c'est exactement le même genre de film que Seven! or, sans inversion des valeurs pas de provoc', et sans provoc' pas de succès gigantesque. Ce que ce film fait de mieux c'est qu'il lie le fond à la forme!